mercredi 28 janvier 2015

Hameau d'Alleray - Villa Hersent

Je vous l'accorde, la rue d'Alleray n'est pas la plus sexy de Paris ; cependant, là comme partout, on peut trouver des pépites, il suffit d'ouvrir l’œil.
Regardez par exemple au numéro 25, derrière la grille où une plaque émaillée annonce "Hameau d'Alleray"...



Un simple chemin, recroquevillé dans sa verdure, où la seule nuisance est le pépiement des oiseaux.




Faites quelques pas sur le même trottoir et regardez le numéro 27, la villa Hersent.



Cette voie privée a su conserver tout son charme en dépit de l’oppressant clapier qui barre la ligne d'horizon... 




Hameau d'Alleray et Villa Hersent, 25/27 rue d'Alleray, Paris XV°.

lundi 26 janvier 2015

Cour circulaire rue Amelot

A l'angle de la rue Amelot et de la rue Jean-Pierre Timbaud, sur une placette en demi-lune, un majestueux portail surmonté d'un haut-relief (Minerve) attire le regard... mais il est toujours fermé !
Il faut savoir qu'à l'époque de son percement (1781), la rue Amelot  ne possédait pas de numéros impairs. Notre hôtel faisait donc face au mur de soutènement du boulevard du Temple, vestige de l'enceinte de Charles V.


Profitant de la présence d'ouvriers dans la cour, j'ai pu me glisser à l'intérieur de cette stupéfiante cour circulaire.


Hormis ce portique donnant accès aux étages, rien d'ostentatoire



Amusant à observer : les fenêtres à gauche de cette photo sont factices. L'architecte (André Aubert) a  voulu ainsi masquer l'étroitesse du terrain comme le montre la vue aérienne ci-dessous.



Seule, une brèche vient éclairer ce puits, au dessus du porche



En sortant, n'oubliez pas d'observer près de la porte ce repère de nivellement (hélas endommagé).


La façade extérieure est rythmée par des bas-reliefs représentant des angelots joufflus.



Cet hôtel aujourd'hui partagé en appartements appartint à un homme d'église, l'abbé Dumonçais (Ça gagnait bien un abbé, non ?).

136 rue Amelot, Paris XI°.

vendredi 23 janvier 2015

Métro : La RATP détruit notre patrimoine (2)

Vous êtes nombreux à être anxieux quant au devenir des anciennes voitures de métro stockées dans la boucle de Villiers (Clic ! ).
La RATP ne veut pas communiquer... c'est son droit le plus strict dès lors qu'aucun de ces matériels ( dont elle est propriétaire ) n'est classé "Monument Historique".
J'ai quelques informations - dont je ne peux faire état - qui me laissent penser que tout n'est peut-être pas perdu, mais rien n'est gagné. 


Mais avouons que la RATP a le mauvais rôle dans cette affaire. Lors de sa création en 1949, elle a hérité des trains commandés par la CMP et le Nord-Sud, et la mission qui lui a été confiée consistait à transporter des voyageurs. La conservation de matériel historique, voire la création d'un musée ne sont pas dans son cahier des charges.
Elle se trouve donc entre le marteau de l'état et l'enclume de l'histoire, confrontée à des problèmes bien réels de garage de ses trains.


Jusqu'à présent, la préservation du matériel historique a été sous-traitée par la RATP à des particuliers ou à des associations. Seule, une rame Sprague "verte et rouge" avait été préservée grâce au classement "MH" en 1998.


Mais les autres véhicules subsistants constituent un patrimoine irremplaçable. C'est toute l'histoire du métro, l'histoire des transports en commun, l'histoire de Paris qui est en cause.


Que la RATP ne soit pas en mesure d'assurer la conservation de ce patrimoine, je peux le comprendre. Mais décider sa destruction pure et simple, c'est aller trop loin !


Ce que Jack Lang a fait jadis, est-ce impossible à faire aujourd'hui ?

La ville de Paris est la seule grande capitale à ne pas avoir de musée des transports ; ne serait-ce pas là un beau projet à mettre en oeuvre, Madame Hidalgo ?

Et la région Île-de-France, elle ne dit rien ?


Et puis, rêvons un peu... Le président Pompidou a voulu Beaubourg, le président Giscard d'Estaing a voulu Orsay, le président Mitterrand a voulu le grand Louvre, le président Chirac a voulu le Quai Branly... et si le président Hollande voulait un musée des transports ?


Il y a urgence.

Ferrailler ces matériels, c'est prendre une décision fatale, c'est nier notre histoire. Mesdames et messieurs les décideurs, réfléchissez bien avant de signer l'arrêt de mort de notre vieux métro.  



jeudi 22 janvier 2015

Loix et actes de l'Autorité Publique - Eglise Saint-Merry

Il y a un an, nous étions passés devant cette église dont la façade était mal en point ( Clic !).


Des travaux de rénovation ont été entrepris, on ne peut que s'en féliciter.


Mais - vous connaissez mon mauvais esprit - j'étais un peu inquiet pour la plaque d'ardoise "Loix et actes de l'autorité publique" apposée là pendant la Révolution. Cette plaque étant déjà endommagée, je craignais qu'elle ne finisse à la benne...



Pas du tout !
Un an après, une fois les échafaudages retirés, notre plaque est là ; elle paraît même en meilleure santé qu'auparavant. Un grand bravo aux responsables de ce chantier et honte à moi pour mes mauvaises pensées !


80 rue Saint-Martin, Paris IV°.

mercredi 21 janvier 2015

Publicité gratuite et éhontée

Je vous avais déjà parlé de ce livre remarquable ( Clic !).


L'auteur, Ruth Fiori, a décidé de faire une faveur aux lecteurs de Paris-Bise-Art en leur proposant son ouvrage à moitié prix, soit 20 € frais d'envoi inclus.
Pour bénéficier de cette offre, envoyez un e-mail à  ruthfiori@etudedupatrimoine.com  et vous recevrez les informations nécessaires.

Ne me remerciez pas, c'est de bon cœur !



L'invention du vieux Paris - Ruth Fiori - Editions Madraga

lundi 19 janvier 2015

Métro : La RATP détruit notre patrimoine

Il existe sous le parc Monceau un trésor ignoré de tous. : une boucle de retournement désaffectée qui était jadis parcourue par les trains de la ligne 3 lorsque celle-ci faisait terminus à la station Villiers (de 1904 à 1910).
Dans les années trente, la boucle fut déferrée et un abri géant y fut aménagé pour abriter la direction de la CMP en cas de conflit.
Ces locaux servaient encore de centre de formation dans les années quatre-vingt.
Depuis la station Villiers, les trains accédaient à cette boucle par un tunnel à double voie d'environ 250 mètres. Celui-ci existe toujours, raccordé à la ligne 3 et visible derrière une grille située dans le virage qui précède l'entrée dans la station Villiers (en venant de Malesherbes).
Ce long tunnel un peu sinueux sert depuis des années à remiser du matériel ancien - certains diront historique - comme des voitures Sprague de la CMP ou du Nord-Sud.

image Carto-métro
 Et bien figurez-vous que la RATP a décidé de ferrailler ce trésor !

L'accès piéton à l'ancien centre de formation avenue Van Dyck :




Au bout de ces couloirs, les voies de raccordement :




Mal gardienné, mal surveillé, ce matériel historique a subi les tagueurs et vu des fêtes sauvages avoir lieu sans que jamais la RATP ne prenne des mesures efficaces pour en assurer la préservation.



Derrière cette grille, les trains de la ligne 3 passent en grondant :


Bientôt à la ferraille :


Voici le matériel Nord-Sud... Bientôt détruit :
  

En 1983, un ministre de la Culture avait classé Monument historique une rame verte de notre vieux métro. 
N'y a-t-il plus de Jack Lang dans notre pays ?
Le métro ne fait-il pas partie du patrimoine parisien ?
Pourquoi Paris est la seule capitale qui ne possède pas de musée des transports ?
Il y a un département Patrimoine à la RATP ; à quoi sert-il ? 
La destruction de ce trésor interdit de façon inéluctable la création d'un futur musée à Paris.

Si comme moi vous êtes révolté par ce massacre, faites-le savoir !
Ecrivez à la Ratp, à la mairie de Paris, au président de la région Île-de-France, au ministre de la culture, au ministre des transports, à votre député, à votre sénateur.
Faites état de votre indignation sur les réseaux sociaux.

Détruire un tel patrimoine est un crime. Empêchons-le !
  

samedi 17 janvier 2015

Secrets et curiosités des monuments de Paris

de Dominique Lesbros
Editions Parigramme .

Ce livre est foisonnant ; pas un détail n'échappe à l’œil de l'auteur. Pas un ? Si, bien sûr, des milliers, et c'est le charme de Paris car le sujet est inépuisable.
Laissez-vous emmener dans ces promenades classées par quartiers et attardez-vous sur un mascaron, une inscription, un graffiti ou une enseigne, poussez une porte que vous n'aviez jamais remarquée alors que vous passez tous les jours devant. Apprenez à lire la ville entre les lignes.
L'auteur, Dominique Lesbros, a écrit de nombreux livres sur la capitale ; elle en connait tous les recoins.
Composé d'une multitudes de courts paragraphes, doté d'une riche iconographie, ce livre est facile à appréhender. Que vous le mettiez dans votre sac ou sur votre table de nuit, vous ne cesserez d'y revenir.