mercredi 31 mai 2017

Le sentiment des rues

Un nouvel ouvrage vient d'arriver dans la bibliothèque de Paris-Bise-Art.
C'est par là: Clic !


Cour Saint-Pierre

Au 47 bis avenue de Clichy, s'ouvre une voie semi-privée qui longtemps vécut dans la clandestinité. Son entrée était en effet masquée par une salle de cinéma, le Clichy Palace, qui assurait aux habitants une totale quiétude.


Aujourd'hui, en dépit du voisinage de la bouillante avenue, la cour Saint-Pierre a conservé le charme des petits passages.
Après avoir donné accès à des cultures maraîchères, les sentiers sont devenus chemins puis, après l'annexion parisienne et eu égard à l'industrialisation des environs, c'est l'habitat ouvrier qui peu à peu a loti ces "cours".
On trouve encore autour de l'avenue de Clichy plusieurs exemples des ces voies en "arrêtes de poisson" qui ne sont pas devenues de vraies rues, mais qui ne sont plus tout à fait des chemins: Cité Lemercier, Cour Saint-Pierre, Impasse des deux-Nèthes, Impasse de la Défense, etc...



La cour Saint-Pierre est parallèle à la cité Lemercier, déjà vue sur PBA. 



Atmosphère, atmosphère...




Méfiez-vous tout de même des animaux sauvages !



47 avenue de Clichy, Paris XVII°.

mardi 30 mai 2017

Jeux de printemps - Mai 2017 (2) - La réponse

Si les neurones de la plupart des lecteurs de PBA sont en bon état, force est de constater que la chaleur de ces derniers jours a provoqué chez certains une baisse de régime... Suivez mon regard !
C'est pourquoi je crée cet articulet pour insister sur la réponse à notre énigme:


L'image figurait en cinquième position dans l'article consacré à l'usine élévatoire de Villiers-Rigault.
Ce domaine de la ville de Paris, bien que distant de plus de soixante kilomètres, est entretenu avec soin par un personnel qui a bien de la chance de travailler dans un tel cadre.




lundi 29 mai 2017

Usine élévatoire de Villers-les-Rigault

Hors Paris

Comment ? Vous ne connaissez pas Villers-les-Rigault ? C'est bien dommage car, même à soixante kilomètres du périphérique, nous sommes bien ici dans le domaine de la ville de Paris.
L'explication ? Depuis Napoléon et sa volonté d'alimenter Paris en eau, la totalité du canal de l'Ourcq est propriété de la capitale; les usines élévatoires de Trilbardou (Clic !) et de Villers-les-Rigault itou.

L'arrivée dans le petit village de Villers-les-Rigault est on ne peut plus bucolique:


Le canal de l'Ourcq n'est encore qu'un bébé


Le discret porche de l'usine est orné du panneau Monument historique


Nous pénétrons dans ce qui ressemble plus à votre maison de campagne...


... ou à un square parisien qu'à une usine.


L'usine, elle est là, devant nous:


Elle est coincée entre la Marne et son canal d'alimentation


Devant nous, la Marne et son barrage:


On a déjà vu des lieux de travail plus sinistres :


Rappelons que cette usine fut construite sous Napoléon III pour pomper l'eau de la Marne et la rejeter dans le canal afin d'assurer un débit constant, même en période de sécheresse.


Deux énormes roues en fonte de dix mètres de  diamètre:


La machine a été conçue par Louis-Dominique Girard


Il s'agit d'une turbine centrifuge avec injection d'eau sous pression. L'eau, dont la force est décuplée par des injecteurs vient heurter la roue pour la faire tourner


Les injecteurs se trouvent dans des fosses


La machine était à l'arrêt le jour de notre visite, hélas.



Ne m'en demandez pas trop !
Si vous voulez tout savoir sur cette machine, sur le canal et son fonctionnement, sur les géniaux ingénieurs qui conçurent jadis ces machines complètement écologiques, rendez-vous sur le site de l'AFLO (Association au fil de l'Ourcq)


Ce sont les bénévoles - toujours passionnants - de l'AFLO qui assurent les visites.
N'hésitez pas à les contacter: Clic !
Tourisme 93  organise également des visites.



Un peu frustrés de n'avoir pas vu la machine en fonctionnement, nous ressortons de l'usine pour suivre le trajet de l'eau.
Nous visons le porche droit devant nous; voyez-vous l'allée bordée d'arbres juste en face ?


Cette  allée masque une grosse conduite qui  amène l'eau de l'usine au canal, soit un dénivelé de douze mètres environ.



L'arrivée de notre conduite est abritée par une maisonnette située au bord du canal


L'eau est claire et s"écoule à une vitesse de 6 km/h en direction de Paris.


Votre serviteur a failli se foutre à l'eau pour photographier l'arrivée d'eau; c'est idiot, non ?


En levant la tête, cette corde tendue au travers du canal m'intrigue.
Sur la rive opposée, elle est retenue par une poulie et une bûche sert de contrepoids...


Notre guide nous explique alors qu'il s'agit d'un "écuroduc".
Vous non plus, vous ne savez pas ce que c'est ? Lisez ceci.


Encore merci aux bénévoles de l'AFLO sans qui ces visites ne seraient pas possibles.

Rue du Grand-voyeux, Villers-les-rigault (Seine et Marne).


La fleur blanche

Les rapporteurs d'images de Paris-Bise-Art n'ont peur de rien !
Ils sont prêts à tous les sacrifices pour satisfaire le lectorat le plus cultivé du ouaibe, la preuve: notre envoyé spécial Claude P. s'est rendu à la Fleur blanche, fameuse maison close du premier arrondissement.


L"établissement jadis luxueux voyait passer une clientèle dorée sur tranche. Le peintre Toulouse-Lautrec y avait ses habitudes; il peignit là quelques-unes de ses toiles.




La très réputée "chambre des tortures" a, comme toutes les autres, vu son mobilier vendu aux enchères en 1946, après la loi Marthe Richard qui fermait les bordels.
Pendant la guerre, l'établissement sera réquisitionné par l'armée allemande pour ses officiers.

Mais suivons Claude P. dans son expédition. Il grimpe, nous grimpons (en même temps, vu le lieu, c'est un peu normal, non ?). 



De sa grande époque, l'immeuble a conservé les décors peints de l"escalier


“Le meilleur moment de l'amour, c'est quand on monte l'escalier” a dit Georges Clemenceau. Et bien nous passons un bon moment !




Voila, fin de la visite, vous n'en verrez pas plus !


Merci à Claude P. !

6 rue des moulins, Paris I°.